A propos de la législation anti-grève au Royaume-Uni : à la poubelle !

27.01.23

Démocratie

A propos de la législation anti-grève au Royaume-Uni : à la poubelle !

Les Fédérations syndicales européennes (FSE) représentant des dizaines de millions de travailleurs dans tous les pays et secteurs de l'UE et au-delà en Europe condamnent fermement le projet de législation du gouvernement britannique sur le service minimum. Il doit être retiré. 

Le gouvernement conservateur britannique a créé un désordre en refusant de négocier avec les travailleurs. Les travailleurs exigent la reconnaissance et des conditions salariales décentes, ainsi qu'une réponse à la crise du coût de la vie. Au lieu de tenter sérieusement de négocier un règlement des conflits actuels sur les salaires et les effectifs des travailleurs des services publics, le gouvernement conservateur fait passer un nouveau projet de loi qui imposera des niveaux de service minimum aux travailleurs des transports publics, de la santé, de l'éducation, des services d'incendie et de secours, de la sécurité des frontières et du démantèlement nucléaire. Cette législation inclura la possibilité que les grévistes soient licenciés s'ils ne respectent pas les avis de travail. 

Le Royaume-Uni est déjà un pays avec des règles très strictes sur les bulletins de vote et les seuils de vote. Cela contredit l'argument selon lequel ils s'alignent sur le reste du continent. Les syndicats de cheminots, par exemple, ont mené des actions syndicales concernant les salaires, les suppressions d'emplois et les modifications des conditions de travail. Des décennies de privatisation du rail ont non seulement mis en péril les conditions de travail, mais aussi la qualité, la sécurité et la fréquence des services ferroviaires au Royaume-Uni. Cela explique pourquoi la récente vague de grèves a été largement soutenue par les citoyens britanniques. Au lieu de s'attaquer aux causes profondes de cette protestation massive et de procéder à la renationalisation du système ferroviaire, le gouvernement britannique a décidé d'entraver un droit syndical fondamental. Il s'agit d'une bataille pour la démocratie, et les syndicats européens soutiennent pleinement leurs homologues britanniques. 

Comparé à d'autres pays d'Europe, le Royaume-Uni possède des droits de grève parmi les plus draconiens. Au lieu de limiter davantage les droits des syndicats, le gouvernement britannique devrait s'efforcer de les accroître ! Le gouvernement britannique a récemment levé l'interdiction de faire appel à des agences d'intérim pour le travail au noir. Ce n'est guère une façon d'entamer un processus de négociation constructif avec les travailleurs et les syndicats. 

Toutes les FSE sont solidaires de leurs organisations membres à travers le Royaume-Uni qui demandent aux autorités de reconnaître réellement le travail des secteurs affectés par ces niveaux de service minimum imposés. Nous appelons le gouvernement britannique à reconnaître la négociation collective comme un outil de résolution des conflits.

L'EAEA, la FETBB, l'EFFAT, la FEJ, la FSESP, la FET, le CSEE, Euro-Cop, IndustriAll-Europa, UNI-Europa soutiennent fortement leurs affiliés britanniques. Les fédérations envoient leur solidarité pour la journée d'action du 1er février appelée par le TUC qui verra de nombreuses manifestations dans tout le pays ainsi que des actions de grève coordonnées entre les secteurs.

Réunions et événements

2024

14

Mai

Projet PHSDialogue : 1ère session plénière du dialogue social PHS à Bruxelles le 14 mai

14 mai 2024, 9h-16h CET | UNI Europa & EFSI Offices in Brussels

- Réunion préparatoire conjointe d'UNI et de l'EFFAT (matin, bureau UNI Europa )
- 1ère session plénière du dialogue social PHS (après-midi, bureau EFSI)

Les affiliés d'UNI Care Europa peuvent s'inscrire en utilisant le formulaire d'inscription ci-dessous.

22

Mai

Protégé : Réseau des CEE du commerce et du tourisme - 22 mai 2024

Commerce

22

Mai

Réunion du réseau des CEE du commerce et du tourisme