Géorgie : les professionnels du cinéma protègent leur indépendance

Dans un contexte politique tendu, les professionnels du cinéma en Géorgie s'organisent pour protéger leurs moyens de subsistance et leur indépendance. La création récente de l'Association des documentaires de Géorgie (DOCA Georgia) illustre cette dynamique. UNI EuropaLe secteur des médias, du divertissement et des arts de la Commission européenne a été invité à soutenir ses premiers pas. 

Le cinéma géorgien est de plus en plus acclamé depuis quelques années et figure en bonne place dans les festivals internationaux. Son fonds national pour le cinéma a joué un rôle clé dans ce succès. Toutefois, des changements récents ont suscité une inquiétude croissante parmi les professionnels du cinéma. Le gouvernement a décidé de renforcer son contrôle sur l'agence de financement et a récemment placé un proche allié à sa tête.  

C'est dans un contexte de tension politique que ces documentaristes s'organisent pour obtenir des financements et protéger leur indépendance éditoriale. Au début de l'année, un documentaire explorant l'extravagante collection d'arbres de l'ancien premier ministre, le milliardaire Bidzina Ivanishvili, a notamment été censuré.  

DOCA Georgia "vise à construire une communauté forte et durable de professionnels du film documentaire" et "établit les bases d'une voix commune pour encourager la créativité et la liberté d'expression, améliorer la politique et développer le public". DOCA Georgia a reçu le soutien de l'IMS, basé à Copenhague, pour le renforcement de ses capacités au cours de ses premiers mois d'existence.