UNI Global Union et IndustriALL appellent les marques de mode internationales à poursuivre leur engagement à long terme envers le Bangladesh afin d'aider à garantir l'avenir démocratique et économique du pays.
Les syndicats internationaux ont écrit aux 200 signataires de l'Accord international, le programme de sécurité des usines des syndicats au Bangladesh, pour exhorter les marques à maintenir leur engagement dans le pays en cette période d'instabilité politique.
"Le secteur de l'habillement est l'épine dorsale de l'économie bangladaise. Votre engagement à améliorer la santé et la sécurité des travailleurs de l'habillement par le biais de l'Accord international a permis à des millions de travailleurs de l'habillement de sortir de la pauvreté, sans risquer leur vie pour cela", ont déclaré Alke Boessiger, Secrétaire générale adjointe d'UNI, et Atle Høie, Secrétaire général d'IndustriALL, dans la lettre conjointe adressée aux marques.
"L'action du peuple pour renverser un gouvernement discrédité, comme nous l'avons vu au Bangladesh, donne l'espoir d'un avenir meilleur. Dans l'immédiat, cette action a également entraîné de profonds bouleversements sociaux et économiques, auxquels les syndicats, les travailleurs et les nouveaux dirigeants s'efforcent de remédier.
"Alors que le pays s'efforce de rétablir l'ordre et de construire une nouvelle démocratie, la stabilité économique est essentielle... L'industrie de l'habillement a un rôle majeur à jouer dans la stabilisation du pays et la garantie d'un revenu régulier pour les travailleurs".
Le Premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a fui le pays après des manifestations contre un système de quotas d'emplois préférentiels pour les descendants de la guerre d'indépendance de 1971. Plus de 500 personnes ont trouvé la mort dans la réponse violente du gouvernement à ces manifestations pacifiques.
Les syndicats internationaux demandent aux marques de se montrer conciliantes avec leurs fournisseurs bangladais, car l'instabilité politique pourrait avoir un impact sur les commandes ; ils demandent que les travailleurs reçoivent leur salaire normal pour les mois de juillet et d'août et que les marques continuent de s'approvisionner au Bangladesh en cette période de changements et de défis extraordinaires.