"Nous sommes des syndicalistes, nous sommes des antifascistes".

Bonjour chers collègues,

 

Nous sommes vraiment à une époque où rien ne peut être considéré comme acquis. La démocratie, les droits syndicaux, la négociation collective ou le droit de grève et d'autres libertés conquises par le mouvement ouvrier sont en danger. Nous savons déjà que rien n'est héréditaire et que nous devons continuer à les défendre activement. Les syndicats et l'extrême droite sont aux antipodes.

 

Nous sommes des syndicalistes, nous sommes des antifascistes et il n'y a pas d'autre définition qui corresponde mieux à ce que nous sommes. Non seulement en raison de notre fier passé de lutte contre le fascisme, mais aussi en raison des valeurs que nous représentons aujourd'hui. Solidarité, mais solidarité internationaliste. Nous ne sommes pas limités par des drapeaux ou des frontières dans la lutte pour les droits des travailleurs et des ouvriers.

 

La justice sociale et une vie décente et digne pour tous. Nous avons le devoir de continuer à renforcer la culture démocratique et une société inclusive pour contrer, à travers l'histoire du mouvement syndical et de ses valeurs, le discours de l'extrême droite qui ne fait qu'alimenter les tensions et les peurs. Défendre l'unité plutôt que la division.

 

Nous sommes à un moment décisif. Nous avons déjà vu les résultats des récentes élections dans plusieurs pays, avec une victoire de l'extrême droite dans certains d'entre eux et la montée de l'extrême droite dans d'autres. C'est pourquoi nous avons besoin de l'implication des organisations syndicales, en nous rappelant que la démocratie ne consiste pas seulement à mettre un bulletin de vote dans une urne une fois tous les quatre ans.

 

Nous sommes conscients de la frustration, de l'impuissance ou de l'apathie de la société. Le sentiment que tout le monde est égal est bien réel. C'est un mensonge. Tous ne sont pas égaux et c'est pourquoi nous devons renforcer notre discours en appelant à voter pour ceux qui défendent nos valeurs. Nos valeurs qui sont aussi des valeurs politiques. C'est pourquoi favoriser le débat au sein des organisations syndicales, comme nous l'avons fait à Union Europe, créer des alliances avec des partis politiques ou des groupes de travail, comme l'ont fait les Faisceaux, sont des outils utiles et nécessaires au combat, notamment contre l'extrême droite.

 

La pleine mise en œuvre du pilier européen des droits sociaux, un renforcement des compétences de l'Union européenne dans le domaine des politiques sociales et de la législation pour promouvoir ces politiques, renforcer le dialogue social et la négociation collective. Le pilier européen ne peut se réduire à une lettre de bonnes intentions. Il est indispensable d'intégrer dans les traités de l'Union européenne un protocole de progrès social qui renforce l'autonomie des partenaires sociaux, qui garantisse les libertés économiques, qui veille à ce que les libertés économiques et les règles de la concurrence ne priment pas sur les droits fondamentaux et le progrès social, et qui garantisse les droits des travailleurs et des travailleuses.

 

Camarades. En ces temps d'incertitude, nous célébrons le 50e anniversaire de la CES. Fiers d'être syndicalistes. Fiers d'être féministes. De défendre le mouvement LGBT, mais surtout d'être antifascistes.