Les nettoyeurs néerlandais et belges demandent justice

Les nettoyeurs néerlandais et belges demandent justice

Une délégation unie de nettoyeurs néerlandais organisée par le syndicat FNV et de nettoyeurs belges d'ACV-CSC et d'AC-CG ABVV-FGTB, en coordination avec UNI Europa, a organisé un rassemblement devant le Parlement européen pour réclamer des salaires équitables, le nettoyage de jour et "pas de contrat public sans convention collective".

Avant cet événement, les nettoyeurs et les délégués syndicaux ont rencontré Agnes Jongerius, membre du Parlement européen, pour lui présenter les résultats de la toute première enquête mondiale sur les nettoyeurs. L'enquête s'est concentrée sur l'impact des horaires de travail, en particulier les horaires de nuit et les horaires fractionnés, sur la vie sociale, le bien-être et la santé mentale des agents de propreté.

La presse a été invitée à parler aux nettoyeurs de leur travail et de leurs revendications.

Un travailleur d'AC-CG en Belgique a mis l'accent sur les difficultés rencontrées par les nettoyeurs, en déclarant : "J'ai travaillé à plusieurs reprises au cours de la semaine. Tôt le matin, le soir et même la nuit. Nous étions épuisés, fatigués et désespérés. Les clients pensaient peut-être faire des économies, mais c'est notre santé, notre sécurité et notre vie familiale et sociale qui en ont souffert."

L'enquête mondiale menée auprès de plus de 2 500 nettoyeurs a permis de dégager des conclusions importantes :

  • 72 % des nettoyeurs de nuit déclarent ne pas dormir suffisamment.
  • Près de 46 % des nettoyeurs de nuit et 48 % des nettoyeurs du soir ont ressenti des effets négatifs sur leur santé mentale.
  • Les femmes de ménage travaillant de nuit sont plus susceptibles d'être harcelées pendant leurs trajets quotidiens que leurs homologues travaillant dans d'autres équipes.
  • 9 % des agents de propreté travaillant de nuit ont ressenti un manque de contrôle sur leurs horaires.

Ce sentiment d'insécurité a été exacerbé par la crise du coût de la vie.

Un agent d'entretien, membre du syndicat FNV aux Pays-Bas, a exprimé le besoin de changement en déclarant : "Nous sommes venus à Bruxelles pour faire la lumière sur la façon dont la crise du coût de la vie nous affecte de manière disproportionnée. Nous méritons mieux. Pendant la crise de la Covid-19, nous avons été qualifiés de "travailleurs essentiels", mais les gouvernements et les employeurs ont ensuite imputé nos revendications salariales à l'inflation. Ils n'auraient pas dû blâmer les travailleurs essentiels pour l'inflation ; ils auraient dû blâmer les entreprises qui font des super-profits.

Malgré les défis, les syndicats ont réalisé des progrès significatifs en influençant les gouvernements, les politiciens et les employeurs. En octobre 2022, les partenaires sociaux européens du nettoyage industriel, la FENI et UNI Europa , ont signé une déclaration commune exhortant les institutions européennes à adopter le nettoyage de jour et les équipes continues pour les nettoyeurs. Plus récemment, le ministre allemand du travail et des affaires sociales, Hubertus Heil, a annoncé la suppression des horaires du soir pour les nettoyeurs au sein de son ministère.

La coalition de syndicats qui s'est rassemblée devant le Parlement européen a adressé un message clair à l'Union européenne : intégrer le nettoyage de jour dans tous les contrats de nettoyage et réviser les directives sur les marchés publics afin d'améliorer les conditions de travail.

Une femme de ménage, membre de l'ACV-CSC en Belgique, a souligné l'urgence du passage au nettoyage de jour, en déclarant : "Nous avions besoin d'une transition vers le nettoyage de jour à l'échelle de l'économie, et cela a commencé avec les institutions européennes. Le nettoyage de jour offrait une solution triplement gagnante. Les travailleurs n'étaient plus isolés et invisibles, les entreprises pouvaient attirer et retenir leurs employés, et les clients pouvaient facilement contribuer à la durabilité et au travail décent. Le temps de ce changement était venu !

Oliver Roethig, secrétaire régional de UNI Europa, a souligné la nécessité d'un traitement équitable en déclarant : "Il n'y a pas lieu de récompenser les entreprises qui font des économies de bouts de chandelle. Lorsque les entreprises étaient en concurrence pour les appels d'offres publics, elles n'auraient pas dû être incitées à compromettre les conditions de travail. Les règles défaillantes de l'UE en matière de marchés publics devaient être corrigées en renforçant les négociations collectives. Les nettoyeurs méritent un salaire décent, et le meilleur moyen de le garantir est d'attribuer les marchés publics uniquement aux entreprises qui appliquent une convention collective".

La réunion et le rassemblement devant le Parlement européen le 7 juin ont été suivis d'une conférence d'une journée au Comité économique et social européen. La presse a été invitée à s'inscrire à l'événement.

Réunions et événements

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14

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Projet PHSDialogue : 1ère session plénière du dialogue social PHS à Bruxelles le 14 mai

14 mai 2024, 9h-16h CET | UNI Europa & EFSI Offices in Brussels

- Réunion préparatoire conjointe d'UNI et de l'EFFAT (matin, bureau UNI Europa )
- 1ère session plénière du dialogue social PHS (après-midi, bureau EFSI)

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Mai

Protégé : Réseau des CEE du commerce et du tourisme - 22 mai 2024

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