De nouvelles études montrent que 42 % des syndicats négocient déjà sur l'IA et la gestion algorithmique dans l'économie des services.

Alors que l'UE adopte la directive sur les plates-formes et la loi sur l'IA, une enquête originale menée auprès de 148 représentants syndicaux affiliés à UNI Europa dans 32 pays montre que 42 % des syndicats mènent des négociations sur l'IA.

De nouvelles études montrent que 42 % des syndicats négocient déjà sur l'IA et la gestion algorithmique dans l'économie des services.

Aujourd'hui, le 15 mars 2024, UNI Europa, le Syndicat européen des travailleurs des services, et le Centre de compétence pour l'avenir du travail de la Friedrich-Ebert-Stiftung ont publié de nouvelles études et une base de données, détaillant la manière dont les syndicats réagissent à la propagation de l'IA et de la gestion algorithmique (AAMS) dans l'économie des services.

Une enquête originale menée auprès de 148 représentants syndicaux affiliés à UNI Europa dans 32 pays montre que 42 % des syndicats mènent des négociations sur l'IA. Un cinquième d'entre eux déclarent avoir déjà conclu une convention collective qui aborde les questions liées à l'IA. Avec l'utilisation croissante de la technologie sur le lieu de travail, on peut s'attendre à ce que les négociations collectives sur l'IA deviennent de plus en plus importantes dans les années à venir.

Ceux qui négocient déjà sur l'IA considèrent que l'impact le plus important de l'IA concerne le temps de travail (par exemple, le droit à la déconnexion) (27 %), la formation du personnel aux nouveaux outils d'IA (22 %) et la charge et l'intensité de travail (22 %). Les chercheurs ont identifié des exemples en Italie, en Allemagne, en Norvège et en Espagne qui prévoient des règles et des dispositions plus détaillées sur le droit à la déconnexion, les droits numériques des travailleurs sur le lieu de travail, le partage d'informations et le contrôle de l'entreprise.

Ces études sont publiées alors que les dirigeants de l'UE se sont mis d'accord cette semaine sur le texte final de la directive européenne sur les travailleurs des plateformes, qui comprend un chapitre sur la réglementation de la gestion algorithmique, et que le Parlement européen a donné son approbation finale à la loi sur l'IA lors d'un vote qui a eu lieu mercredi.

UNI Europa Lesecrétaire régional, Oliver Roethig, a déclaré: "L'intelligence artificielle et la gestion algorithmique ont un impact considérable sur l'ensemble de l'économie : "L'intelligence artificielle et la gestion algorithmique ont un impact considérable sur l'ensemble de l'économie, en particulier sur les travailleurs des secteurs des services. La directive sur les plateformes et la loi sur l'IA de l'UE constituent un pas dans la bonne direction. La prochaine Commission européenne doit maintenant proposer une loi sur l'IA pour le lieu de travail. Les travailleurs doivent pouvoir avoir leur mot à dire sur la manière dont la technologie est introduite au travail - par le biais de négociations collectives plus fortes et d'un environnement réglementaire axé sur les travailleurs."

Tobias Mörschel, directeur du Centre de compétence de la FES pour l'avenir du travail, a déclaré: "Il est essentiel que les représentants des travailleurs et les syndicats s'engagent activement dans toutes les étapes de l'introduction des nouvelles technologies par les employeurs sur le lieu de travail. Les études et la base de données publiées aujourd'hui permettent aux syndicats de s'inspirer des meilleures pratiques."

Fin 2022, l'intelligence artificielle (IA) est entrée avec fracas dans l'arène publique et la conscience collective sous la forme de ChatGPT, une forme de systèmes d'IA basés sur le chat qui a été mise à la disposition de tout le monde pour la première fois. Toutefois, cette apparition publique très médiatisée de l'IA tend à dissimuler le fait que les AAMS prolifèrent à grande vitesse dans l'ensemble du secteur européen des services.

Bien au-delà de l'économie de plateforme, les AAMS sont de plus en plus répandus dans les lieux de travail "ordinaires" tels que les bureaux, les restaurants et les centres de contact. Ils sont déployés à chaque étape du cycle de vie des employés, y compris le recrutement et l'embauche, la formation et le développement, l'attribution et la planification des tâches, la gestion des performances et le suivi de la productivité.

Vous trouverez les études et la base de données ci-dessous :

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