24.08.23
L'Indice mondial des droits de l'homme 2023 de la CSI a révélé qu'un montant stupéfiant d'un milliard d'euros a été versé à des entreprises qui ont porté atteinte aux droits fondamentaux des travailleurs. L'eurodéputé et vice-président du Parlement européen Dimitrios Papadimoulis (La Gauche, Grèce) a écrit à la Commission européenne pour demander des éclaircissements.
UNI Europa considère que la réponse de la Commission est très insatisfaisante. Elle propose une législation non contraignante et des lignes directrices sur les meilleures pratiques pour expliquer la situation, au lieu de reconnaître la nature systémique du problème qui affecte les travailleurs dans toute l'Europe. Alors que le mécontentement grandit, la nécessité d'une action plus substantielle est évidente. Le soutien financier substantiel accordé aux entreprises qui violent les droits appelle une solution plus forte et plus efficace.
Réviser les directives sur les marchés publics
Pour répondre à ce problème urgent, l'eurodéputé et vice-président du Parlement européen Dimitrios Papadimoulis s'interroge sur la possibilité de réviser les directives sur les marchés publics. Il suggère que seules les entreprises qui respectent les droits du travail et où les travailleurs ont des conventions collectives devraient recevoir des fonds publics. Papadimoulis est l'un des 160 eurodéputés qui ont soutenu l'engagement #ProcuringDecentWork de UNI Europa, qui vise à garantir que les marchés publics ne soient attribués qu'à des entreprises qui respectent les normes de travail décent et les conventions collectives.
Les marchés publics dans l'UE représentent 2 000 milliards d'euros par an (14 % du PIB). La moitié des appels d'offres publics sont attribués sur la base du seul prix le plus bas, sans aucune autre considération. En conséquence, l'argent public alimente un nivellement par le bas pour les travailleurs. Les entreprises les plus enclines à contourner la démocratie sur le lieu de travail et à réduire les salaires et les coûts de la main-d'œuvre sont récompensées par des contrats publics.
Les syndicats insistent sur le fait que l'argent public est essentiel pour garantir un travail décent. Un niveau minimum de décence pour les travailleurs serait assuré en n'attribuant les marchés publics qu'à des entreprises ayant conclu des conventions collectives.
Le temps de l'action
Alors que les inquiétudes se multiplient, il est essentiel de prendre des mesures concrètes. La Commission européenne a le pouvoir d'apporter un réel changement. Si les lignes directrices non contraignantes et les meilleures pratiques ont leur place, des mesures plus fortes sont nécessaires pour répondre à la gravité du problème. Il est temps d'aller au-delà des mots et de mettre en œuvre des changements qui ont un impact profond.
Références :
14
Mai
14 mai 2024, 9h-16h CET | UNI Europa & EFSI Offices in Brussels
- Réunion préparatoire conjointe d'UNI et de l'EFFAT (matin, bureau UNI Europa )
- 1ère session plénière du dialogue social PHS (après-midi, bureau EFSI)
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22
Mai