"Nous ne voulons pas seulement une voix. Nous voulons avoir notre mot à dire".

"Nous ne voulons pas seulement une voix. Nous voulons avoir notre mot à dire".

Oliver Roethig, secrétaire régional de UNI Europa, s'est adressé au congrès de la Confédération européenne des syndicats le jour de son ouverture.

 

Nous ne voulons pas seulement une voix. Nous voulons avoir notre mot à dire.

Oliver Roethig, secrétaire régional de UNI Europa, s'est adressé au congrès de la Confédération européenne des syndicats le jour de son ouverture.

Posté par UNI Europa le mercredi 24 mai 2023

 

Chers collègues, 80 % de couverture des négociations collectives. C'est désormais un objectif de l'UE ! C'est une victoire pour le mouvement syndical européen.

Un grand merci à notre secrétaire générale. Esther, c'est grâce à votre ténacité que ce projet a pu voir le jour.

Pourtant, chers collègues, il ne s'agit là que d'un objectif politique. Nous devons nous assurer que les 80 % ne sont pas une nouvelle pilule placebo que l'UE donne à son caniche mal toiletté appelé "Europe sociale". En tant que syndicats, nous devons nous assurer que les 80 % deviennent une réalité partout - d'abord. Ensuite, nous viserons les 100 %.

Dans une Europe de plus en plus intégrée, les syndicats européens doivent s'unir : ils doivent se soutenir mutuellement pour faire face aux facteurs extérieurs à leur pays respectif qui ont un impact sur eux et sur leur capacité à négocier collectivement.

Trois choses à faire au niveau européen :

Premièrement, lutter pour un cadre juridique et politique favorable à la négociation collective. Nous ne cherchons pas à obtenir toujours plus de droits individuels, mais à renforcer le pouvoir collectif des travailleurs.

Deuxièmement, pousser les employeurs européens, en particulier les multinationales, à créer un environnement de négociation pour les travailleurs partout dans le monde - si nécessaire par des grèves. Tout est une question de cadre.

Troisièmement, ce dont nous avons le plus besoin, c'est d'organiser une base de membres forte et active qui nous donne le pouvoir des travailleurs dans les négociations collectives.

Chers collègues, beaucoup d'entre vous savent que je parle toujours des négociations collectives. Il est vrai que la négociation collective n'est pas tout, mais sans négociation collective, rien n'est rien pour les travailleurs !

Nous n'atteindrons que les 80 % de couverture des négociations collectives :

  • lorsque nous nous rassemblons,
  • lorsque la négociation collective sectorielle est la norme,
  • lorsque les travailleurs des services, dont beaucoup travaillent dans de petites entreprises, sont correctement couverts.

Enfin, nous atteindrons les 80 % lorsque l'UE et les gouvernements ne resteront pas les bras croisés, mais qu'ils tireront parti de leurs pouvoirs. L'argent public doit aller aux entreprises qui respectent les travailleurs. L'argent public n'est pas là pour soutenir les entreprises qui rivalisent avec les bas salaires et les mauvaises conditions de travail. Notre campagne s'intitule "Pas de contrat public sans convention collective". Nous avons le soutien de 170 députés européens, dont plusieurs sont ici.

Ce matin, nous avons entendu la chancelière allemande et le maire de Berlin, de droite, aller dans la même direction : "Pas de contrat public sans convention collective". Faisons avancer les choses pour que la Commission européenne reçoive également ce message.

Chers collègues, nous voulons que les 80 % de négociations collectives deviennent une réalité - pas une promesse, pas un placebo.

Chers collègues, la plupart d'entre vous connaissent le conte de fées du prince grenouille. Il a deux fins. Celle de Disney : la princesse embrasse la grenouille et le prince émerge. C'est ce que nous avons essayé de faire pendant des années avec l'UE, mais pas de prince.

Si les travailleurs ne voient pas de changement substantiel dans la politique de l'UE pour parvenir à un accord équitable, nous devons alors envisager la deuxième fin, la fin originale : La princesse jette la grenouille contre le mur et puis, il y a eu le prince.

Se battre pour les droits syndicaux, c'est bien. Se battre avec le pouvoir syndical, c'est mieux - c'est ce qui fait la différence.

Nous ne voulons pas seulement être entendus, nous voulons avoir notre mot à dire.

La négociation collective permet d'aller de l'avant.

Réunions et événements

2024

14

Mai

Projet PHSDialogue : 1ère session plénière du dialogue social PHS à Bruxelles le 14 mai

14 mai 2024, 9h-16h CET | UNI Europa & EFSI Offices in Brussels

- Réunion préparatoire conjointe d'UNI et de l'EFFAT (matin, bureau UNI Europa )
- 1ère session plénière du dialogue social PHS (après-midi, bureau EFSI)

Les affiliés d'UNI Care Europa peuvent s'inscrire en utilisant le formulaire d'inscription ci-dessous.

22

Mai

Protégé : Réseau des CEE du commerce et du tourisme - 22 mai 2024

Commerce

22

Mai

Réunion du réseau des CEE du commerce et du tourisme